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L’arroche des jardins (Atriplex hortensis) est une plante annuelle rustique de la famille des chénopodiacées (comme la betterave, le chénopode, l’amarante ou le quinoa).
Sauvage à l’origine, elle peut mesurer jusqu’à deux mètres de haut et elle est peu exigeante, à croissance rapide, très facile à produire, à récolter et à préparer. Elle fleurit de juillet à septembre.
L’arroche était déjà cultivée par les Grecs et les Romains et ils en faisaient un usage alimentaire et médicinal.
Au Moyen-Age, l’arroche était réputée avoir des propriétés contre le scorbut. Avec le chou, les bettes, le maceron, l’ortie, les chénopodes, la bourrache et les poireaux, elle était cuite dans un pot sur le feu (d’où le terme « potage« ) et la soupe obtenue accompagnait les viandes et les poissons.
L’arroche est originaire de l’Asie centrale et de Sibérie, jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par les épinards, originaires de Perse et rapportés d’orient vers le XIVème siècle à la suite des croisades. C’est donc un des plus anciens légumes européens, tombé un peu en désuétude, mais que l’on redécouvre avec bonheur !
Il y a de nombreuses variétés d’arroche, on peut citer par exemple :
Les graines d’arroche peuvent germer pendant 4 à 6 ans après leur récolte. Elles se ressèment facilement en place.
La pollinisation des fleurs est effectuée grâce au vent (fécondation anémophile).
Les graines d’arroche germent à une température de 15 à 20 degrés. Elles peuvent donc être semées de mars à septembreà l’extérieur ou dès la mi-février en godet à l’intérieur.
La levée intervient en 15 à 30 jours. L’arroche pousse partout, même dans un sol salé.
Pour éviter une montée à graines trop précoce, il faut veiller à l‘arroser régulièrement et pincer la partie terminale (retirer le haut de la plante) pour favoriser la ramification, la production de grandes feuilles et retarder la floraison.
Les feuilles peuvent être récoltées jusqu’en novembre.
Les feuilles d’arroche se dessèchent rapidement après la cueillette, il faut donc les consommer rapidement, d’où l’intérêt d’en avoir à disposition sur son balcon !
Les feuilles de toutes les arroches peuvent être consommées crues (surtout les jeunes feuilles) en salades.
On peut aussi les faire cuire comme les épinards et les ajouter aux soupes comme au Moyen-Age avec les herbes « à pot » (chou, bettes, maceron, ortie, chénopodes, bourrache, poireaux) mais aussi les pois et les fèves (qui servaient à épaissir les soupes), les carottes, les navets, les oignons et les panais.
Elles sont délicieuses en gratins, en tourtes ou tartes salées, à la crème.
Cuisinées au beurre, elles accompagnent la viande et les volailles. L’arroche se marie bien avec l’oseille dont elle atténue le côté acide.
La forte teneur en vitamine C de l’arroche et la présence de sels minéraux lui confèrent des vertus pour la santé. Comme les épinards, l’arroche est peu calorique et contient des fibres.
Elle est parfois utilisée pour apaiser les piqûres d’insectes ou pour lutter contre la constipation et les maux de gorge.
L’arroche contient cependant de l’acide oxalique, il faut donc éviter d’en consommer en trop grandes quantités régulièrement, surtout les personnes ayant des calculs rénaux composés d’oxalate de calcium.
(*) Toutes les informations données sur ce site le sont à titre informatif, elles ne remplacent pas l’avis d’un thérapeute compétent.