Intérêt
Faire ses propres graines (c’est-à-dire produire soi-même les semences que l’on utilisera par la suite) présente les avantages suivants :
- On a la joie de voir le cycle complet de la plante s’accomplir et on est fier de pouvoir soi-même obtenir des graines de qualité.
- On peut participer à la sauvegarde de variétés anciennes ou rares en achetant des graines et en les reproduisant ensuite, on participe ainsi à la chaîne qui a permis au patrimoine génétique des plantes d’être transmis de génération en génération (chaîne qui est en train d’être rompue).
- On peut aider les petits producteurs de semences traditionnelles à survivre et à conserver les variétés de légumes, de plantes aromatiques, de fleurs.
- On favorise la diversité des espèces végétales en récoltant et en semant des graines très variées, avec des profils génétiques riches.
- On s’initie au métier de sélectionneur en choisissant le porte-graines qui nous paraît le plus adapté en fonction de nos goûts et des critères retenus.
- Une sélection sur plusieurs années permet à la plante de s’adapter aux conditions dans lesquelles elle est cultivée (adaptation au terroir, au climat etc.).
- On approfondit nos connaissances sur les plantes et leur mode de reproduction (plantes autogames, allogames, entomophiles, anémophiles, fleurs monoïques, dioïques, hermaphrodites, insectes pollinisateurs, capacité germinative etc.).
- On apprend à faire sécher les graines, à les trier puis à les conserver.
- On dispose d’une réserve importante de graines (la nature est généreuse et si on récolte les graines d’une espèce une année, on en aura suffisamment ensuite pour plusieurs années).
- On économise l’achat de graines (c’est une petite économie car les sachets de graines ne sont pas très onéreux et lorsqu’on est passionné, on veut toujours découvrir de nouvelles variétés, on achète donc chaque année de nouvelles semences !).
- En laissant les plantes monter à fleurs, on a l‘honneur de la visite de nombreux insectes pollinisateurs comme les abeilles, les bourdons etc. (hyménoptères) et les papillons (lépidoptères).
- La dernière raison est pour moi la plus importante : voir un plant de tomate de 1m50 de haut se développer en quelques mois à partir d’une graine minuscule que l’on a soi-même récoltée est un miracle incroyable !
Le mieux est de commencer par des plantes faciles comme les pois, les fèves, les haricots, les tomates, les piments et les aubergines ou les laitues.
On peut aussi essayer la mâche, l’aneth, le basilic, les capucines, la ciboulette, la coriandre, le cresson d’eau, les échalotes, le fenouil, la sauge et les oeillets.
Personnellement j’ai commencé avec le basilic grand vert, dont les graines sont faciles à récolter (mais qui se croise très facilement avec d’autres basilics s’il y en a à proximité), les tomates, l’amarante (avec ses milliers de graines minuscules), la mâche, la coriandre, la roquette, les carottes et les laitues. J’ai aussi reproduit des blettes, des haricots variés, des oeillets d’Inde et toutes sortes de légumes et de fleurs car j’aime beaucoup expérimenter. La plupart du temps mes expériences ont été très concluantes mais parfois les graines récoltées n’ont ensuite rien donné car je n’avais pas bien compris toutes les subtilités de la reproduction des semences.
Pour avoir des connaissances plus précises sur la reproduction des semences, aller à la page :
Théorie
Pour vous mettre l’eau à la bouche voici quelques photos de graines :
Ciboule rouge commune (en haut à gauche), tétragone cornue (en faut à droite), arroche mauve (en bas à gauche), pourpier doré (en bas à droite)
Tournesol Hopi Black Dye (en haut à gauche), Blettes à cardes multicolores (en haut à droite), larmes de Job (en bas à gauche), fenouil ( en bas à droite)
Livêche (en haut à gauche), épinards géants d’hiver (en haut à droite), ail des ours (en bas à gauche), tagète anisée (en bas à droite)
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