Faire ses plants
Pour obtenir des légumes on peut :
- soit acheter des plants déjà formés dans le commerce,
- soit semer directement les graines en pleine terre (dans le cas d’un balcon dans les pots ou les bacs de culture à l’extérieur),
- soit semer les graines dans des godets, des caissettes ou des plaques de semis à l’intérieur ou dans une mini-serre à l’extérieur.
La première solution est la plus rapide et la plus pratique dans certains cas mais elle présente certains inconvénients :
- acheter d’année en année des plants en jardinerie finit par revenir très cher,
- le jardinier est très dépendant, il n’a aucune autonomie dans le choix des variétés, dans la manière de préparer les plants, dans les dates de semis et de repiquage etc.,
- le choix des variétés disponibles en jardinerie est très limité (il y a des milliers de variétés de légumes et on n’en retrouve qu’un nombre extrêmement limité dans le commerce),
- un bon nombre des variétés proposées en jardinerie sont des hybrides F1 qu’on ne peut pas reproduire à l’identique (en semant les graines),
- les variétés sont les mêmes sur toute la France (uniformisation), sans tenir aucun compte des spécificités géographiques, des variétés de terroir, des variétés anciennes à sauvegarder etc.,
- les plants produits industriellement sont très souvent dopés à l’aide d’engrais chimiques azotés (ils sont « beaux », gros mais ils sont en réalité souvent fragiles et peu résistants aux maladies, au froid),
- le jardinier n’a pas la joie de voir le miracle de la croissance de la plante à partir de la graine.
La deuxième solution présente l’avantage incontestable de demander très peu de travail et donne des légumes en bonne santé et de grande qualité mais elle présente aussi certains inconvénients :
- parmi toutes les graines semées, seulement quelques unes donneront des légumes (certaines seront mangées par les oiseux, d’autres germeront mais n’arriveront pas à maturité car elles seront « étouffées » par d’autres végétaux, ou mangées par les limaces, si les conditions météorologiques ne conviennent pas les graines resteront en dormance etc.),
- il faut disposer d’un grand nombre de graines pour pouvoir se permettre d’en avoir beaucoup qui ne produiront pas de légumes, c’est possible si on récolte soi-même ses propres semences mais si on achète les graines dans le commerce (par petites quantités), cela revient très cher,
- le jardinier n’a aucune marge de manoeuvre pour semer par exemple ses graines de tomates en avance (et gagner un à deux mois sur la date de maturité),
- il sera quasiment impossible de faire pousser certaines variétés de légumes qui sont fragiles,
- la productivité sera beaucoup plus faible car les conteneurs seront souvent occupés par des pousses en début de croissance, au lieu de les réserver aux plantes déjà bien développées qui produisent déjà des légumes.
Autrement dit, cette solution qui peut être bien adaptée au jardinier ayant une bonne surface de potager (quoique même dans ce cas la production de plants peut se révéler bien plus efficace suivant les variétés à cultiver) ne convient pas (en général, là aussi il y a des cas particuliers) au jardinage sur balcon.
La troisième solution permet :
- d’avoir un temps de culture raccourci (les plantes semées à l’intérieur croissent plus vite grâce à la chaleur et aux conditions optimales),
- de mieux maîtriser le développement des végétaux,
- d’économiser l’eau (moins d’évaporation due au vent, au soleil et optimisation de l’arrosage),
- de ne pas avoir à désherber et à entretenir les planches autour des semis,
- de semer à temps même si les conditions météorologiques ne le permettent pas,
- de pailler juste après la plantation (dans le cas d’un semis direct il faut attendre que la plante ait une certaine taille pour pouvoir pailler autour),
- de choisir le jour du semis et le jour du repiquage,
- de faire des cultures dans des zones froides (tomates, aubergines, piments etc.),
- de partager les plants que l’on a en trop avec d’autres jardiniers (on a souvent trop de plants lorsqu’on les fait soi-même),
- d’économiser des graines,
- d’optimiser les chances de réussite (une plante adulte est plus résistante face aux ravageurs, aux maladies etc.),
- d’avoir les jeunes pousses à portée de main (derrière une fenêtre ou une porte vitrée dans un appartement par exemple), ce qui permet d’en prendre soin très facilement,
- d’avoir la joie d’accompagner la croissance des plantes au jour le jour dans son appartement.
Voici un exemple de semis effectués en appartement. Les godets ont été placés dans un meuble bas devant une porte-fenêtre et à côté du radiateur (le meuble a été fabriqué sur-mesure de manière à pouvoir faire les semis sans difficulté, sans risque d’écoulement d’eau et de manière à pouvoir en outre accéder facilement au balcon ) :
Semis en godets à l’intérieur, le meuble a été fait sur mesure, la bâche en plastique noir permet de n’avoir aucun risque d’écoulement d’eau
Une fois que les plants sont suffisamment développés, ils sont placés dans des mini-serres pliables (rangées à la cave en dehors de la période de croissance des plants) pour les endurcir avant la plantation définitive :
Plants de tomates, de courgette, d’amarante etc. dans une mini-serre le 25 avril 2013. Le semis a été effectué à l’intérieur de l’appartement, puis après la levée (au bout de 2 à 3 semaines), les godets ont été placés dans la mini-serre sur le balcon.
Pour avoir plus de précisions sur :
Pour résumer cette introduction, on peut retenir qu’il est très facile de faire ses plants, qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances techniques ou une expérience importante, il suffit juste de … se lancer !!
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