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Pour présenter le balcon au mois de novembre, j’ai choisi de montrer quelques plantes comestibles présentes à cette période de l’année.
Commençons par l’onagre :
L’onagre est une plante bisannuelle dont on peut consommer les feuilles lors de la première année de croissance, puis les racines au goût de noix. Ici elle pousse dans une jardinière et me fournit régulièrement des feuilles pour les mescluns (si elles sont trop épaisses, je les coupe en petits morceaux). L’onagre est aussi appelée communément « Belle de nuit », car les fleurs jaunes s’ouvrent quelques minutes en fin de journée, à la tombée de la nuit, et fanent au lever du jour. Les Anglais appellent l’onagre « King’s cure-all » ou panacée royale à cause de son efficacité contre les rhumes en faisant infuser 5 ml (1 c. à thé) de feuilles et de tiges finement hachées et séchées dans 250 ml (1 tasse) d’eau bouillante (Source Wikipédia).
J’ai laissé monter à graines une bourrache à fleurs blanches qui s’est ressemée généreusement et j’ai semé du plantain corne de cerf :
Pour compléter l’onagre dans les mescluns, je cueille quelques feuilles de bourrache à fleurs blanches et un peu de plantain. Certains pensent que l’on ne peut pas faire de la permaculture sur balcon, pour moi la permaculture c’est surtout un état d’esprit : si la bourrache s’est bien plu à cet endroit et s’est ressemée largement, plutôt que d’arracher le plant de bourrache après floraison et de semer par exemple une laitue à la place, je laisse la plante faire son cycle complet et je consomme ensuite les feuilles que la Nature m’offre généreusement.
Plusieurs feuilles n’ont pas nécessairement un goût extraordinaire en elles-mêmes, je rajoute donc toujours des plantes aromatiques et médicinales et bien sûr la « reine » d’entre elles, le basilic :
A cette époque de l’année, les basilics annuels n’ont pas résisté et je me suis procuré cette année des basilics « perpétuels », qui résistent à priori à des températures négatives : le basilic du Caucase (Occimum basilicum ‘columnar’), le basilic perpétuel anisé (Occimum seilloi), l’Ocimum gratissimum. En réalité, dès que les températures sont trop basses (proches de 0°), je les rentre à l’intérieur.
J’ai découvert cette année la coriandre vietnamienne et l’estragon du Mexique qui donnent un goût unique et fabuleux aux mescluns :
Voilà par exemple le petit mesclun pour ce soir (18 novembre 2016) :
Avant-hier la composition était la suivante : tomates poire jaune, lierre terrestre, Occimum gratissimum, Occimum seilloi, basilic du Causase, onagre, chicorée scarole, tértagone cornue, persil frisé, cresson d’hiver, plantain corne de cerf, menthe verte, pimprenelle, bourrache à fleurs blanches, mâche, oseille perpétuelle, origan, livêche, estragon du Mexique, coriandre vietnamienne et oseille sanguine. On peut réellement produire des mescluns délicieux et variés sur son balcon en automne !
Voilà quelques vues générales du balcon prises le 30 octobre :
Toujours le 30 octobre, la vigne était magnifique :
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une épervière piloselle (appelée aussi oreille de souris) en pleine santé (elle pousse dans une jardinière mais a tendance à vouloir s’étendre et prendre ses aises) :
L’épervière piloselle est une plante médicinale qui était connue pour être un excellent tonique général mais selon sainte Hildegarde : « il ne faut pas la prendre seule, car elle a un goût trop âpre ». Il faut boire son suc dans du vin, le breuvage obtenu neutraliserait même le venin de serpent ou de scorpion, à condition que l’herbe soit également appliquée sur la piqûre ! (je n’ai pas testé et ne vais pas le faire …)
A propos, j’ai vu apparaître sur mon balcon cet automne une plante que je n’avais pas semée et que je ne connaissais pas. En voyant la forme des fleurs, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une solanacée (d’où ma méfiance immédiate, cette famille comportant de nombreuses plantes très toxiques comme la famille des renonculacées et celle des apiacées). Puis lorsque les fruits noirs sont apparus, je me suis dit qu’il devait s’agir de la belladone (Atropa belladona, extrêmement toxique même à très faible doses). Après réflexion, il doit s’agir plutôt de la morelle noire (Solanum nigrum), qui est quand même toxique elle aussi … Comme quoi, même sur un balcon, il faut être très prudent et ne jamais consommer une plante que l’on ne connaît pas !