Un potager bio sur mon balcon
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Compostage EM
Le compostage EM ( pour « efficient micro-organisms » ou micro-organismes efficaces) est une technique inventée au départ au Japon, mettant en oeuvre des bactéries spécifiques qui permettent de décomposer en milieu anaérobie (sans oxygène) des déchets de cuisine très variés.
Contrairement au cas du compost plus classique et du lombricompost, cette méthode permet de traiter aussi les restes de fromage, de viande, les agrumes etc.
Pour quelqu’un vivant en appartement, c’est donc un bon complément car on peut ainsi recycler facilement tous ses déchets organiques.
Pour pouvoir effectuer ce type de recyclage, j’ai acheté un seau Bokashi ( le terme Bokashi vient du japonais et signifie « matière organique fermentée« ) dans lequel je place les restes de cuisine que je ne peux pas mettre dans le lombricompost (croûtes de fromage, citrons, oignons, produits laitiers etc.). Je saupoudre ensuite avec des EM (bactéries naturelles lactiques, levures et bactéries phototrophes), puis je referme le couvercle étanche.
L’air ne circulant pas entre l’intérieur et l’extérieur du récipient, il n’y a pas de mauvaise odeur et le seau peut rester tout le temps dans la cuisine :
Seau Bokashi (à droite) à côté d’un poubelle ordinaire. Le sachet devant contient le son avec les EM, qui est saupoudré sur les déchets (une petite quantité suffit, 1 kg permet de tenir au moins 6 mois).
Un robinet à l’avant du seau permet de récupérer le liquide utilisable comme engrais pour les plantes, à condition de le diluer avec de l’eau dans une proportion de 1 pour 100.
Avec ces différentes techniques de traitement des déchets, je suis heureux de pouvoir recycler de plus en plus et ainsi contribuer à alléger la pollution de l’environnement, à diminuer les coûts de traitement pour la collectivité etc.
Le matériau issu de ce type de fermentation anaérobie ne doit pas entrer directement en contact avec les racines des plantes car il est acide et il pourrait les brûler. Il faut donc le mélanger au compost ordinaire ou le laisser en terre pendant au moins deux semaines pour qu’il termine sa décomposition, avant d’effectuer les plantations.
Contrairement au cas du compostage aérobie, la fermentation anaérobie conserve l’énergie et la plupart des nutriments car il n’y a pas d’augmentation de température.